Bruxelles

Orphelinats en 1904
Région de Bruxelles-Capitale


Source : Ludovic Saint-Vincent, Belgique Charitable, nouvelle édition refondue et complétée par Mme Ch. Vloeberghs, Albert Dewit, Editeur, 1904
Infos d’autres sources sont écrits dans une autre couleur. Ces sources sont décrits sur la page en haut “Orphelinats”

Anderlecht – Orphelinat  St-Nicolas

Chaussée de Mons
Administration : Frères de Notre Dame de Miséricorde
Pur garçons. Ne sont pas admis, les enfants atteints de maux contagieux ou incurables
Instruction religieuse, enseignement primaire, puis apprentissage selon l’aptitude des orphelins et les vues de leur tuteur.
Pension 300 fr. par an, literie, blanchissage, raccomodage et objets classiques compris : trousseau à fournir, ainsi que le costume de première communion, qui peut toutefois être livré par l’institut.
A la demande de la famille ou des bienfaiteurs, quelques semaines de vacances peuvent être accordées du 15 août au 15 septembre.

Anderlecht – Orphelinat

Chaussée de Mons, Cureghem
Administration : Soeurs du Bon et perpétuel Secours
Pour garçons et filles. Les petits garçons sont admis jusqu’après leur première communion
Pension 18 fr. par mois. 100 fr en entrant pour le trousseau

Bruxelles – Hospice des Enfants assistés

Rue du Marais
Administration : Hospices Civils
Personnel laïc
Sont recueillis provisoirement à l’hospice des Enfants assistés lorsqu’ils habitent Bruxelles : (a) les enfants trouvés, (b) les enfants abandonnés, (c) les orphelins mineurs de père et/ou de mère sans moyens d’existence, (d) non-orphelins lorsque le père et la mère sont indignes de les conserver, (e) non-orphelins lorsque le père et la mère sont soit entretenus dans un hôpital, soit détenus dans une prison, soit reclus dans un dépôt de mendicité, soit colloqués dans un asile d’aliénés
Les enfants des catégories ci-dessus ne sont admis à l’hospice que lorsqu’ils habitent Bruxelles ou qu’ils se trouvent en cas de nécessité sur le territoire de cette ville : les enfants malades âgés de moins de 2 ans (non atteints d’affections contagieuses) ; les enfants qui réclament les soins d’une nourrice. Un certain nombre de nourrices est attaché à l’hospice pour les besoins du service.
Les enfants bien portants recueillis par l’hospice y restent jusqu’à ce que l’administration leur ait trouvé des nourriciers, soit à la campagne, soit dans les villes. Étant à l’hospice, ils reçoivent tous les soins du corps ; on leur donne aussi plusieurs heures de classe.
Les nourriciers reçoivent pour leurs soins une pension de 100 à 200 fr. par an jusqu’à ce que l’enfant ait 14 ans. L’administration se charge de l’habillement.
Jusqu’à 14 ans, les enfants sont obligés d’aller à l’école ; au delà de cet âge, ils suivent les cours d’adultes, si leur travail le permet.
L’administration considère qu’un enfant de 14 ans est capable de gagner sa vie. La pension cesse donc à cet âge. Souvent les nourriciers se sont attachés à lui et le gardent ; s’ils ne le gardent pas, l’administration se charge de son nouveau placement ; la surveillance de l’administration existe jusqu’à 21 ans.
Les enfants incapables de gagner leur vie sont secourus, et la pension est payée pour eux jusqu’à 21 ans. Ceux qui témoignent d’aptitudes spéciales remarquables sont aidés par l’administration jusqu’à la fin de leurs études.
L’inspection des enfants placés se fait tous les mois par une inspectrice pour les filles, par un inspecteur pour les garçons.
Si l’enfant est malade ou malheureux, ou si ses nourriciers sont malades ou meurent, l’hospice le reprend jusqu’à ce qu’une autre pension ait été trouvée pour lui.
Les enfants des faubourgs et de l’étranger sont reçus aux frais de leur commune.
Les enfants professant le culte catholique sont conduits à la messe, le dimanche et les jours féries, à la chapelle de l’hôpital St-Jean.
Les enfants séjournant à l’hospice et qui ont atteint l’âge de la première communion reçoivent des leçons de catéchisme de l’aumônier de l’hôpital St-Jean.
Le directeur prend les dispositions nécessaires pour faciliter aux enfants des autres confessions l’exercice le leur culte.
Dès 1211, Jean de Bethune, alors évêque de Cambrai, ordonnait de recueillir à l’hôpital St-Jean tous les enfants abandonnés.

Bruxelles – Orphelinat de filles

Avenue de Cortenberg
Administration : Hospices Civils
Personnel laïc
On reçoit les jeunes filles orphelines de père et de mère, parfois de père ou de mère, à charge de l’assistance publique de la ville de Bruxelles. Les enfants doivent être exempts d’infirmités.
L’ âge d’admission : entre 6 et 10 ans
instruction primaire, professionnelle et ménagère jusqu’au moment de leur sortie ou de leur placement
On reçoit les orphelines en exécution notamment de la fondation Pangaert et Robyns, et désignées par le Conseil des hospices.
Chaque enfant fait son lit; celui des plus jeunes enfants est fait par les surveillantes ou les bonnes, d’après les instructions de la directrice.
Toutes les orphelines sont vêtues d’une manière uniforme.
Lorsque des élèves sont reconnues avoir de l’aptitude pour l’enseignement, elles peuvent, à titre exceptionnel et avec l’autorisation du Conseil, continuer à approfondir leurs études théoriques, afin d’être en état de se présenter aux examens.
A l’âge de 17 ans, les élèves qui se destinent à être cuisinières, femmes de chambre ou filles de quartier y sont spécialement préparées.
Le dimanche, les orphelines sont conduites aux offices religieux en l’église de St-Josse-ten-Noode, sous la direction de leurs maîtresses.
Les orphelines quittent l’hospice à 21 ans accomplis ; par exception, elles sortent parfois à 18 ans.
A leur sortie, les orphelines sont placées par les soins de l’administration, sous la tutelle de laquelle elles restent pendant un certain temps. Au moment de leur départ, elles reçoivent une dot de 125 fr. pour se procurer un trousseau et elles recouvrent la totalité du salaire fruit de leur travail.
Orphelines placées en pension : les jeunes filles qui ont dépassé l’âge d’admission à l’orphelinat ou dont l’état de santé exige le placement à la campagne sont confiées à des nourriciers.
L’hospice des Orphelines, tel qu’il est organisé aujourd’hui, remonte au début du XIXe siècle.

Bruxelles – Orphelinat israélite

Rue Gevaert. Fondé en 1871.
Administration : Fondation de Henri Salomon
L’orphelinat reçoit les enfants des deux sexes, orphelins de père et de mère belges ou habitant la Belgique depuis 3 ans au moins.
Les demandes d’admission, avec pièces à l’appui, doivent être adressées à M. Auguste Léon, président.
L’orphelinat contient 18 lits.
Un livret de 60 fr. est remis, le 1er avril de chaque année, à l’orphelin-apprenti le plus méritant.
Fondé par Maurice de Hirsch en 1871. 

Bruxelles – Orphelinat pour filles

Rue Haute
Administration : Filles de la Charité
Internat et externat.
Pension 200 fr. par an, jusqu’à 17 ans. 100 fr. une fois donnés pour le trousseau.
Une catégorie de jeunes filles externes est reçue à partir de la première communion, pour travailler à l’ouvroir. Prix 15 fr. par mois. Il est à désirer que ces élèves ne quittent pas avant 21 ans.
L’ouvroir est entièrement séparé de l’orphelinat.

Etterbeek – Van Meyel Orphelinat

Avenue Georges-Henri. Fondé en 1886.
Administration :  Hospices Civils
Personnel laïc
Reçoit les garçons de 3 à 21 ans à charge de l’assistance public.
Instruction primaire jusqu’à 14 ans dans l’établissement, puis apprentissage au dehors avec rentrée journalière à l’orphelinat.
Les orphelins remplissent régulièrement leurs devoirs religieux.
Du à la générosité de Mme Van Meyel, qui l’a fondé en 1886.
L’orphelinat s’étend sur environ 15 ares.
Les orphelines se trouvant à charge de l’assistance publique sont placées dans des institutions privées.

Etterbeek – Orphelinat St-Joseph

Rue des Champs
Administration : Soeurs Franciscaines
Les orphelines pauvres ainsi que les orphelines de père ou de mère de toute la Belgique
âge d’admission dès 3 ans
Bonne instruction, ouvrages manuels : tricot, couture, lavage, repassage, etc..
L’oeuvre reçoit aussi les enfants dont le père ou la mère ont une maladie chronique. Elle recueille également, pour un temps provisoire, les petites filles dont les parents sont à l’hôpital ou en prison.
Les enfants peuvent rester jusqu’à 18 ou 21 ans.

Evere – Orphelinat filles

Administration : Religieuses du Bon Pasteur
âge d’admission dès 3 ans

Forest – Maison pour les institutrices allemandes – Asile protestant

Chaussée de Neerstale. Fondé en 1878.
Pour orphelines allemandes ou filles de parents indigents.
Les jeunes filles y sont recueillis jusqu’à l’âge où elles peuvent gagner leur vie comme servantes.
Fondée en 1878 par Mlle A.Momm.

Ixelles – Orphelinat garçons

Chaussée de Boendael. Fondé en 1876.
Administration : Hospices Civils
Personnel laïc
Reçoit les garçons orphelins indigents à charge de l’assistance publique d’Ixelles.
âge d’admission de 5,5 ans à 14 ans
Les enfants fréquentent les écoles communales.
Quand les orphelins ont atteint 14 ans, ils sont dirigés vers une profession et, dès qu’ils sont en état de l’exercer, ils peuvent quitter l’établissement.Toutefois, ils restent sous la tutelle de la Commission des Hospices jusqu’à leur majorité.
Si un orphelin montre des aptitudes particulières pour une profession artistique ou une carrière libérale, l’administration l’aide tout particulièrement dans ce sens.
Les étrangers ne sont pas admis.
Les orphelins se rendent à l’église isolément ou par groupe. Ils n’ont pas d’uniforme.

Ixelles – Orphelinat filles

Rue du Bourgemestre. Fondé en 1876.
Administration :  Hospices Civils
Personnel laïc
Reçoit les orphelines indigentes à charge de l’assistance publique d’Ixelles.
âge d’admission de 5,5 ans à 14 ans
L’instruction et l’éducation nécessaires leur sont données et à partir de 14 ans on les initie aux travaux de ménage. A 16 ans elles se décident librement pour une profession, aidées toutefois des conseils de leur directrice. Elles se rendent régulièrement à l’atelier choisi et quittent l’orphelinat quand elles sont à même de subvenir à leur entretien. Toutefois, elles restent sous la tutelle de l’administration jusqu’à leur majorité.
Grâce au legs Isabelle Nieuwenhuys, elles peuvent, si elles en ont les aptitudes, suivre les cours d’un enseignement artistique ou industriel.
Les orphelines étrangères ne sont pas admis.

Ixelles – Orphelinat filles

Rue du Parnasse. Fondé en 1865.
Administration : Soeurs de Charité de Jésus et de Marie
Pension 225 fr. par an; 100 fr. une fois donnés pour le trousseau.

Saint-Josse-ten-Noode – Orphelinat des Filles de la Charité

Chaussée de Haacht
Administration : Filles de la Charité
Instruction religieuse et leçons mettant les enfants à même d’entrer dans le commerce ; elles sont formées au ménage, au travail manuel et particulièrement aux travaux de lingerie.
Jusqu’à l’âge de 13 ans, elles ont 4 heures de classe par jour, et de 13 à 21 ans elles ont 1 heure 1/2 à moins que leur capacité n’en réclame davantage.
Pension 20 fr. par mois les trois premières années, 13 fr. par mois les années suivantes, frais d’entretien des vêtements compris. Il ne faut pas de trousseau.
Les enfants peuvent rester jusque 21 ans ; la pension n’est exigée que jusque 18 ans pour celles qui entrent avant 12 ans.
Un cours gratuit de coupe a été ouvert en 1901. Les jeunes filles le suivent pendant la dernière année de leur séjour dans l’établissement ; elles peuvent également passer à l’atelier de confection, si elles le désirent.
Il n’y a pas de vacances en dehors de l’établissement.

Saint-Josse-ten-Noode – Orphelinat filles

Rue Josaphat.
Administration : Religieuses de Notre-Dame des VII Douleurs
Instruction primaire, travaux manuels, éducation soignée.
Pension 250 fr. par an ; blanchissage 5 fr. par trimestre ; literie 5 fr. par trimestre. Uniforme.

Schaerbeek – Orphelinat (“Dépôt”)

Rue d’Autriche
Administration :  Hospices Civils
La commune ne possède pas d’orphelinat proprement dit. Elle a un dépôt où sont recueillis les enfants abandonnés et les orphelins, en attendant leur placement chez des nourriciers.
Les orphelins placés par la commune chez des nourriciers y demeurent jusqu’à l’âge de 14 ans.
 Prix de la journée d’entretien : fr. 1,50. 

Uccle – Orphelinat protestant

Chaussée d’Alsemberg
Administration : L’Eglise missionnaire belge
pour les deux sexes

Uccle – Vrijzinnig weeshuis

Chaussée d’Alsemberg
Pour garçons
Subsidié par la commune de St Josse-ten-Noode

Watermael-Boitsfort – Orphelinat filles

Administration : Dames de l’Adoration perpétuelle